Le bola, symbole de la maternité
A travers les âges, la maternité a toujours été un moment important, une expérience à la fois sensible, unique et profonde. Au-delà des cultures ou des frontières, une grossesse est un évènement très particulier dans la vie d’une femme. Même si elle peut également avoir une résonance au sein d’un couple ou d’une famille, la grossesse reste un processus très personnel pour une future mère.
C’est un voyage durant lequel les sensations sont décuplées et on se rappelle toute sa vie des jours, des semaines, des mois qui précèdent l’accouchement…ce moment ultime marquant la rencontre finale entre un bébé et sa maman.
Porter un bola de grossesse, c’est comme centraliser toutes les émotions d’une grossesse dans un objet. C’est à la fois un bijou, un porte bonheur, un talisman, une amulette de protection, un réceptacle de souvenirs, un symbole de féminité.
Le bola accompagne l’enfant et sa mère en participant profondément à la construction du lien maternel qui les unira au fil de leur vie.
Le bola, bijou ancestral protecteur
Le bola est un bijou de grossesse à part entière. Ce pendentif sphérique retenu par une longue chaîne ou un cordon noir a la particularité de faire un tintement lorsqu’elle roule sur le ventre.
Ce bijou venu des contrées indonésiennes et mexicaines présente de nombreuses vertus aussi bien pour la maman que pour l’enfant :
- En Indonésie, il est le porte-bonheur du bébé et le protège dès son développement dans le ventre de sa maman et durant toute son enfance. Également connu sous le nom de « Bulan », il permet de chasser les mauvais esprits et fait en sorte que la grossesse se déroule sereinement.
- Au Mexique, les femmes enceintes accordent au bola des vertus magico-religieuses. Considéré comme un talisman, le bola serait relié à l’ange gardien du futur nouveau-né. Il n’est d’ailleurs pas rare de retrouver le nom de bola sous l’appellation « Llamador de Angeles », littéralement « grelot des anges. »
Si le bola de grossesse mexicain est resté simple au niveau de l’esthétique, le bola indonésien, quant à lui, est un véritable bijou avec un design soigné.
Le bola, bijou raffiné et personnalisable
Au delà de sa signification ancestrale, le bola peut devenir un accessoire de mode à part entière pour la femme. Il est tout à fait possible de varier l’attache permettant de le porter autour du cou. De la fine lanière délicate au cordon de velours satiné en passant par la longue chainette travaillée, la diversité favorise le style.
C’est un bijou évolutif. Pendant la grossesse, il se porte au niveau du nombril. Après la naissance, on peut le raccourcir en collier ou comme un ras de cou.
Il existe différents types de bola:
- en argent 925
- en or jaune
- en or rose
Ce bijou peut être personnalisable avec l’inscription d’un prénom, d’une date ou d’un symbole. Il peut aussi avoir des motifs ou être incrusté de cristaux Swarovski.
Le bola, du bien-être de la mère au bébé
Le bola se porte à partir du cinquième mois de grossesse quand le bébé est capable d’entendre in utéro le doux tintement de la bille. Cette sonorité apaisante lui semblera aussi familière que les battements du cœur de sa maman ou de la voix de ses parents. Porter ce bijou régulièrement pendant la grossesse pourrait avoir des vertus relaxantes comparables à celles du yoga ou de la méditation aussi bien pour le bébé que pour la maman.
A la naissance, le bijou continue à avoir une fonction apaisante pour l’enfant. En raccourcissant la chaîne, on peut le porter pendant l’allaitement ou l’accrocher au berceau du bébé ou à sa poussette pour ne pas rompre cette connexion sonore apaisante.
On peut choisir également de glisser le bola à l’intérieur d’un doudou pour qu’il devienne un compagnon rassurant et que cette mélodie familière qu’il a entendu in utéro continue de le bercer.
Le bola, entre partage et héritage
Bien qu’il soit plutôt discret par sa taille, le bola est pourtant un formidable et puissant symbole de lien intergénérationnel. Tout d’abord, il n’est pas rare qu’une maman, à un moment de sa vie, transmette le bola qui l’a accompagnée à l’enfant qu’elle a porté. Il devient alors un héritage précieux qu’un adulte peut à son tour confier, encore plus tard, à son propre enfant.
Dans la culture indonésienne, le bola se transmet de mère en fille, de génération en génération et devient ainsi le témoin privilégié d’une histoire familiale. Imaginez comme il peut être impressionnant de distinguer sur des photographies d’époques différentes ce même bijou directement identifiable comme une racine familiale. Il en va de même pour la fabrication des bolas.
De nos jours bon nombre d’entre eux sont fabriqués à la chaine, en Chine, sans soin particulier et sans que certaines étapes importantes ne soient respectées. Pourtant, un bola reste aussi unique que la grossesse qu’il accompagne.
Pour qu’un bola produise le son si mélodique, doux et apaisant qui le caractérise, il faut tout d’abord chercher et choisir des billes de laiton ou de cuivre qui créeront une harmonie idéale. Ensuite, il est nécessaire que la sphère qui accueillera ces mini-instruments musicaux soit parfaitement taillée et bien équilibrée. Ce n’est qu’ensuite qu’elle sera recouverte d’argent, ce qui peut relever d’un véritable travail d’orfèvre.
Dans certains ateliers artisanaux, sculpter un seul bola peut demander plusieurs heures de labeur. Certaines techniques d’ornement sont d’ailleurs jalousement gardées et préservées, là encore, par une transmission générationnelle.
Le bola, souvenir d’une expérience
Porteur de l’histoire même de la grossesse, compagnon de ses étapes importantes et parfois décisives, le bola restera un souvenir touchant. Le regarder amène la mère a se remémorer certains moments.
En le touchant, elle revient à ces instants de contact charnel avec son ventre arrondi. Elle revit avec plaisir les mouvements que faisait son bébé quand il lui signalait sa présence en réagissant aux tintements du bola.
Il y a des mélodies qui nous restent, des petits bruits discrets qui nous marquent et le son du bola est de ceux-là. Il représente le souvenir de la maternité.
